En date du 6 novembre 2020, la ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre Madame Imelde Sabushimike a effectué une visite sur la colline Rugongo en commune Butaganzwa II. Elle voulait se rendre compte de l'impact réel des actions menées par le projet MERANKABANDI dans la province de Ruyigi. La joie se lisait sur les visages des personnes qui s'étaient mobilisées pour accueillir la Ministre et sa suite. Les visiteurs ont été accueillis par un tonnerre d'applaudissements et de chants qui évoquaient les avantages leur apportés par ce projet du gouvernement du Burundi.
Lors de cette descente, la ministre ayant la solidarité nationale dans ses attributions a déclaré qu'elle était très satisfaite des réalisations du projet MERANKABANDI au regard de l'épanouissement socioéconomique de ses bénéficiaires. Selon Hon. Sabushimike, ce projet a atteint les résultats escomptés. «Nous avons constaté que le projet MERANKABANDI a beaucoup amélioré le niveau de vie des ménages qui ont bénéficié de son appui», s'est réjouie la ministre dans son allocution de circonstance prononcé après la visite des ménages soutenus par le projet sur la colline Rugongo. «Nous sommes vraiment contente d'avoir trouvé que les bénéficiaires ont beaucoup évolué au point de vue économique», a-telle souligné. Effectivement, le projet a le mérite d'être mieux côté par la population de la province Ruyigi avec laquelle nous nous sommes entretenus. Pour bon nombre de bénéficiaires du projet, le transfert monétaire effectué par le projet MERANKABANDI a radicalement changé leur niveau de vie : aujourd'hui, « ils vivent comme les autres » comme ils l'ont déclaré.
Les résultats du projet sont palpablesLes ménages bénéficiaires ont renforcé leurs économies familiales. Les concernés affirment que leurs conditions de vie ont profondément changé et manifestent leur joie. Avec un montant de 40 000 Bif leur remis tous les deux mois par le projet et librement utilisé, les résultats sont palpables dans chacun des ménages appuyés de la commune Butaganzwa II. Grâce à ce projet, les bénéficiaires ont pu investir dans la scolarisation des enfants, l'achat de terres cultivables, l'élevage du petit bétail comme les poules les porcs et les chèvres, la construction d'habitations, le petit commerce, etc. Cela montre en suffisance que le projet est en passe d'atteindre son objectif ultime : réduire l'extrême pauvreté dans les familles démunies.
Les bénéficiaires jubilent et applaudissent les actions du projet MERANKABANDILes bénéficiaires directs du projet d'appui aux filets sociaux affirment avoir fait un pas en avant. Les témoignages fusent de partout. «J'étais très pauvre avant de bénéficier du soutien de MERANKABANDI. Je ne pouvais même pas avoir un petit capital pour entreprendre ne fût-ce qu'un petit commerce pour survivre. Aujourd'hui, j'ai acheté des chèvres, un panneau solaire pour éclairer la maison et une petite parcelle », raconte Mme Radegonde Mperabandi, une des bénéficiaires du projet. Cette femme remercie vivement les initiateurs du projet. « Je remercie profondément ceux qui ont amené ce projet qui m'a fait sortir de l'extrême pauvreté », s'émerveille-t-elle. Même son de cloche pour Emelyne Niragira. Cette jeune femme indique qu'elle était auparavant extrêmement pauvre. Elle devait travailler pour les voisins pour nourrir ses enfants. « J'étais extrêmement pauvre. Je trouvais très difficilement de quoi mettre sous la dent et je ne pouvais pas nourrir mes enfants sans tendre la main aux voisins pour qui je devais travailler dur pour faire vivre ma famille », explique Niragira. Cependant, le projet MERANKABANDI a réussi à redonner le souffle à cette famille qui croupissait dans la misère. Niragira affirme qu'elle fait vivre normalement sa famille et qu'elle parvient à épargner. Alors qu'elle n'avait pas où cultiver auparavant, elle s'est servie des fonds octroyés par le projet pour accroître ses revenus, ce qui lui a permis de s'acheter un lopin de terre.
Le peuple autochtone n'est pas en resteCertaines familles des Batwa démunies ont aussi bénéficié du soutien du projet MERANKABANDI. C'est le cas de Judith Nakamano et de son mari Firmin Baravyibuza habitant de la colline Rugongo. Cette famille fait savoir que l'appui du projet MERANKABANDI leur a permis d'atteindre un niveau de vie acceptable. Très joyeux, le couple a montré certaines réalisations. En effet, Nakamano et son mari Baravyibuza ont pu réhabiliter leur maison, s'acheter un panneau solaire et une terre cultivable. Pour avoir le fumier nécessaire à ses activités agricoles, cette famille s'est acheté deux chèvres. Grâce à la subvention du projet MERANKABANDI, elle a envoyé ses deux enfants à l'école et elle affirme que sa vie a complètement changé depuis qu'elle a bénéficié de cet appui.
Le projet profite même aux non bénéficiaires La réussite de MERANKABANDI ne se limite pas uniquement au niveau des ménages bénéficiaires. Ce projet qui met en avant la sensibilisation sur le bien-être a la vocation de s'étendre à tous les citoyens. Emmanuel Ntahobari, marié à une femme bénéficiaire, affirme que d'autres ménages adoptent certains comportements positifs imprimés par le projet MERANKABANDI à ses bénéficiaires, à savoir : les pratiques liées à l'hygiène et à la bonne santé, la fabrication du compost pour enfumer leurs champs? «Oui, certaines personnes apprennent de nous. Je vois sur ma colline ceux qui ont commencé à utiliser du compost dans leurs champs et qui adoptent des habitudes hygiéniques irréprochables », indique Ntahobari. Cet homme apprécie positivement ce projet et affirme que la vie de sa famille a fortement évolué depuis qu'elle bénéficie de son soutien.
Une formation civique pour un développement durableLe grand mérite du projet MERANKABANDI est qu'il est parvenu à soutenir matériellement les bénéficiaires et à investir dans le capital humain. Le champ d'action de ce projet d'appui aux filets sociaux va au-delà de l'aide financière. Il y a d'autres éléments fondamentaux pour sa réussite effective, à savoir la formation dans divers domaines. Cette formation est destinée à la population qui reste une pierre angulaire dans la réussite totale du projet. Les bénéficiaires sont sûrs de pouvoir continuer à bien vivre après la clôture du transfert monétaire. « Les enseignements dont nous avons bénéficié continuerons à nous servir même quand nous ne recevrons plus cet argent », affirme Judith Nakamano, une mère mutwa bénéficiaire du projet. Les bénéficiaires du projet ont également été sensibilisés sur l'alimentation équilibrée, la santé reproductive et le planning familial, le droit de l'enfant etc. Partout dans les ménages appuyés par le projet, l'impact des activités complémentaires est visible. Ainsi on trouve un jardin potager dans chacun de ces ménages. Pour une bonne santé, un accent est mis sur les bonnes pratiques de l'hygiène. Chaque ménage a désormais une latrine bien construite, une étagère où on étend les ustensiles de cuisine.

Judith Nakamano, une mère Twa, bénéficiaire du projet : « Les enseignements dont nous avons bénéficié continuerons à nous servir même quand nous ne recevrons plus cet argent »
Les bénéficiaires appelés à pérenniser le projet
La ministre de la Solidarité nationale invite les bénéficiaires du projet à ne pas baisser les bras, à rester maîtres de leur destin. «Nous sommes optimiste que vous ne baisserez jamais les bras même après la clôture du projet. D'ailleurs, le renforcement des capacités va continuer», a indiqué la ministre dans son mot de clôture. Elle a rappelé aux bénéficiaires que le projet a un début et une fin. « Nous les avons préparés dès le départ. Ils savaient depuis le début que le transfert d'argent allait s'étendre sur une période de 30 mois. Heureusement, nous avons constaté qu'ils ont parfaitement compris », explique la ministre. Hon. Sabushimike a conseillé à la population de continuer à mettre en pratique les enseignements reçus. Elle a également encouragé ceux qui ont pu envoyer leurs enfants à l'école grâce à l'appui du projet et ceux qui ont entrepris un petit commerce.
A la fin des activités, les bénéficiaires ont offert un don constitué de produits agricoles à la ministre pour lui montrer le fruit du soutien dont ils ont bénéficié de la part du projet. Rappelons que le projet MERANKABANDI intervient dans quatre provinces du pays, à savoir: Gitega, Karusi, Ruyigi et Kirundo.