Le Projet d'Appui aux Filets Sociaux MERANKABANDI s'active pour combattre la pauvreté et ses effets pervers sur 274 collines réparties dans les provinces de Ruyigi, Karusi, Gitega et Kirundo. Il octroie un montant de 40 000 FBu tous les deux mois et pendant 30 mois aux ménages les plus vulnérables pour les tirer de cet état déplorable. Les bénéficiaires sont satisfaits. Ils affirment que grâce à ce projet leurs familles sont actuellement« comme les autres ».
De l'amélioration du logement à l'élevage et au renforcement de lagriculture
Mme Caritas Nzikobanyanka, veuve et mère de trois enfants, habite la colline Muriza de la commune Butaganzwa 2, province Ruyigi à l'Est du Burundi. Elle déclare que cest grâce au Projet dAppui aux Filets Sociaux MERANKABANDI quelle a amélioré les conditions de vie de sa famille. Sa maison est actuellement couverte de tôles, avec une plaque solaire comme générateur dénergie. Elle a aussi acheté deux porcins, trois chèvres et sept poules. Elle indique que ses enfants se portent bien, car ils mangent trois fois par jour et bénéficient dune alimentation équilibrée, cest-à-dire qui contient des glucides, des lipides et des protéines. Ce qui leur permet de bien vaquer à leurs activités scolaires.
« Outre que mes enfants peuvent réviser les cours,grâce à la plaque solaire que nous avons achetée, jai pu également leur acheter de beaux vêtements et des chaussures », indique Mme Nzikobanyanka, précisant quelle investit pour augmenter ses revenus. A titre dexemple, elle exerce le commerce de la farine de manioc et de la bière de banane (urwarwa). « En plus, ajoute-t-elle, je suis membre de quatre associations qui octroient de petits crédits aux membres qui en ont besoin. Grâce au Projet MERANKABANDI, je paie des intrants agricoles et un travailleur qui maide dans les travaux champêtres ». Avoir des intrants agricoles et une main duvre qui lappui lui a permis daugmenter sa production agricole. Elle récolte actuellement plus dune tonne de haricots et de manioc par an, ce qui était inconcevable avant le projet.
Ses enfants mangeaient à peine une fois par jour.
Mme Nzikobanyanka indique quauparavant, sa famille vivait dans des conditions déplorables suite à lextrême pauvreté. Elle navait pas accès au crédit. Elle vivait dans une maison couverte décorces de bananiers secs. Ses trois enfants mangeaient à peine une fois par jour. Deux parmi eux ne pouvaient pas fréquenter lécole suite au manque de frais scolaires, de matériels didactiques et dhabits
Ils marchaient pieds nus. Le rendement agricole était insignifiant par manque dintrants agricoles. « Cétait seulement moi qui travaillais dans les champs suite au manque de moyens financiers pour payer une personne qui pouvait maider. Je ne récoltais que 200 kg de haricots sur une concession de 300 ares », affirme-t-elle.
Mme Caritas NZIKOBANYANKA,habitant la colline Muriza de la commune Butaganzwa 2 : Grâce au Projet Merankabandi, je machète des intrants agricoles et paie un travailleur qui passe toute une journée à cultiver. La production augmente et je parviens à vendre le surplus. Quid des conditions de vie chez Noëlla Nshimirimana ? Noëlla Nshimirimana de la colline Muriza de la commune Butanganzwa 2en province Ruyigi a été abandonnée par son mari avec deux enfants. Lainé est en 3ème année primaire, le second est en 3ème maternelle. « Grâce au projet dappui aux filets sociaux MERANKABANDI, jai créé un restaurant au centre Muriza. Jai construit une maison en briques cuites,couverte de tôles et cimentée.
Noëlla NSHIMIRIMANA, colline Muriza : « Grâce au Projet Merankabandi, jai créé un restaurant. Jai construit également une maison en briques cuites. Elle est couverte de tôle et elle est cimentée.
Jai aussi acheté la carte dassurance maladie pour me faire soigner et faire soigner mes enfants. Sur mon compte, jai 150 000 FBu. Mes enfants se portent bien. Ils nont pas de difficultés pour trouver à manger. Ils étudient bien. Au niveau agricole, le rendement est actuellement bon, car il mest facile daccéder aux intrants agricoles », souligne-t-elle.
Auparavant, sa famille croupissait dans la misère
Si la situation de Nshimirimana se trouve actuellement dans la quiétude, cela na pas toujours été ainsi : « ma famille croupissait dans la misère. Nous trouvions difficilement de quoi manger, de quoi nous vêtir et de quoi boire. Se faire soigner était un rêve », souligne -t-elle. Ajoutant que le rendement agricole était médiocre suite au manque de fertilisants.
Nkunzimana exerce le commerce des boissons de la Brarudi et des brochettes grâce à ce projet.
Sylvanne Nkunzimana, habitant la colline Muriza de la commune Butaganzwa 2 en province Ruyigi fait remarquer que cest grâce à ce projet quelle vend des boissons Brarudi et des brochettes de viande au centre Muriza. De surcroît, elle sest acheté une concession pour un montant de 400 000 FBu. Et dajouter quelle y pratique lagriculture. Elle a trois enfants qui vont tous à lécole. Elle leur paie les cours du soir pour contribuer à lamélioration de la qualité de leur éducation. Auparavant, elle était dans une situation très critique.
Elle révèle quelle venait de se séparer de son mari dans la province Kirundo, car il la torturait. Elle na pas pu supporter ces conditions et a décidé de rejoindre sa famille à Ruyigi. Arrivée chez elle, elle a vécu un moment de détresse. Elle trouvait difficilement de quoi manger et de quoi se vêtir.
Sylvanne NKUNZIMANA, habitant la colline Muriza de la commune Butaganzwa 2 : « Grâce à ce Projet, je vends des boissons BRARUDI et des brochettes au centre de Muriza »
Ses enfants navaient pas accès aux besoins vitaux comme les soins de santé et l'éducation suite à la pauvreté. « Cétait terrible. Nous étions des laissés-pour-compte. Nous portions des habits en guenille », martèle-t-elle. Avec le soutien du projet dappui aux filets sociaux Merankabandi, adieu ce calvaire, affirme-t-elle. Elle se donne corps et âme pour améliorer les conditions de vie de sa famille. Si on lui octroie ce montant de 40 000 FBu, elle lépargne pour en faire un capital de commerce. A titre illustratif, pendant la récolte du haricot, elle achète ce produit à un prix moins cher pour le revendre plus tard à un meilleur prix.